Andrzej Banasiak, Dyrektor Generalny, Thales Alenia Space Polska (Grupa Thales)

Directeur général de Thales Alenia Space Polska

Étudiants, Chercheurs, Institutionnel
Pays concerné(s)
Pologne

En étudiant à l’étranger, nous pouvons élargir nos opportunités et je pense que la France fait partie des destinations stratégiques

Andrzej Banasiak, Directeur général de Thales Alenia Space Polska (groupe Thales).

Quelles sont vos activités principales chez Thales Alenia Space Polska ?

Thales Alenia Space est l’un des principaux acteurs de l’industrie spatiale européenne. Nous sommes fournisseurs de satellites pour les télécommunications, pour l’observation de la Terre ainsi que pour la navigation et l’exploration spatiale. Thales Alenia Space est présent en Pologne depuis 2012, où nous menons des projets en coopération avec des universités, industriels et des instituts afin de développer un savoir-faire local. En 2015, Thales Alenia Space Polska a été créé en 2015 dans le but de développer nos compétences dans l’ingénierie et de renforcer la compétitivité du groupe sur le marché européen.

Où et dans quel contexte avez-vous étudié en France ?

Passionné par l’espace, j’ai d’abord effectué deux ans d’études à l'université de Varsovie où j’ai étudié l’astronomie. Mais je souhaitais avant tout me préparer pour rentrer à l’École Franco-Polonaise des Nouvelles Technologies d'Information et de Télécommunications basée à Poznań, une école qui acceptait les étudiants après deux années d'études supérieurs en proposant un double diplôme de Master avec Telecom Bretagne. Basé sur le système français des Grandes Ecoles, le niveau de sélection était extrêmement élevé. Lorsque j’ai été admis, ce fut comme un rêve : le contenu des cours et la qualité des enseignants étaient extraordinaires. Malheureusement à l’issue de ma première année, cette école a fermé. Je suis donc allé à l’Université polytechnique de Gdansk pour continuer les études, avant de réintégrer Telecom Bretagne à Brest puis à Rennes (lors de mon année de spécialisation en business) grâce à une bourse du gouvernement français et polonais. Le campus à Brest était formidable, c’était comme un lieu coupé du monde mais avec toutes les conditions réunies pour se concentrer sur nos études : nous étions près de la mer, avec des infrastructures pour faire du sport etc. Nous vivions tous ensemble avec les professeurs et les étudiants.

J’ai surtout été surpris par les liens très étroits de l’école et de l’enseignement avec le milieu industriel. Les étudiants étaient mis face à des questions techniques afin de résoudre des problèmes rencontrés dans le monde du business sur le marché international.

Quelles sont les raisons qui vous ont poussés à envisager de poursuivre vos études en France ?

Je voulais avant tout effectuer la meilleure formation possible dans le domaine de l’ingénierie et du business, et cela justifie mon choix pour la France.

Quel est votre meilleur souvenir d’études ?

Je suis tombé amoureux de la Bretagne. Ses côtes, ses îles (en particulier l’île d’Ouessant)… la nature y est unique. Il était intéressant aussi de découvrir la culture Celte. C’est le meilleur endroit au monde pour moi !

En quoi votre parcours d’étude en France vous a aidé dans votre vie professionnelle ?

Mes études en France ont vraiment impacté le début de ma carrière. Sans ce parcours académique, je n’aurais pas pu obtenir mon premier stage chez Siemens. Par la suite, dans une autre entreprise en France, j’élaborais de nouvelles solutions technologiques afin de permettre leur intégration sur de nouveaux marchés. Ces expériences m’ont vraiment aidé pour la suite de ma carrière et c’est grâce aux compétences techniques acquises dans mon école que j’ai pu développer ma carrière.

Pensez-vous que la langue française est un ajout majeur dans le monde d’aujourd’hui ?

C’est essentiel ! Au début de ma carrière, je travaillais dans des entreprises qui n’étaient pas françaises, donc la langue m’était peu utile. Mais aujourd’hui en travaillant au sein du groupe Thalès, il me serait difficile de diriger une équipe, localisée majoritairement en France, sans parler cette langue. Si vous souhaitez obtenir la confiance de vos collègues, comprendre leur mentalité, vous devez passer par le français car l’anglais reste trop formel et direct dans ce type de situation. C’est donc un point essentiel afin de mener des projets difficiles et complexes au sein de mon équipe.

Quels sont vos liens avec la France aujourd’hui ?

J’ai encore beaucoup de contacts avec ce pays ! Je reviens donc souvent en France dans le cadre privé. Mais mon travail me permet également de rencontrer de nouvelles personnes puisque je suis en contact avec mes collègues français.

Quels conseils pourriez-vous donner à un étudiant polonais qui souhaite étudier à l’étranger ? Pourriez-vous lui recommander la France comme pays de destination ?

Je conseillerais aux étudiants de ne pas hésiter à partir à l’étranger et à être ambitieux dans leurs projets, de ne pas se fixer de limites. En étudiant à l’étranger, nous pouvons élargir nos opportunités et je pense que la France fait partie des destinations stratégiques. Dans le domaine des technologies, de la télécommunication ou de l'industrie spatiale, le niveau des études est très élevé en France. Par la suite, vous pouvez plus facilement développer votre carrière car les entreprises françaises sont présentes dans le monde entier.